En Hongrie, “la crise de l’énergie paralyse la moitié du pays”

National

Théâtres, écoles, universités, bureaux de poste, piscines, bains, stades, pâtisseries, hôtels… L’explosion des prix du gaz et de l’électricité n’épargne aucun secteur et nombre d’entrepreneurs risquent de cesser définitivement leur activité, déplore le site “Telex”.

Les répercussions dramatiques de l’explosion des prix du gaz et de l’électricité en Hongrie sont détaillées dans un article du portail Telex, qui constate : “La crise de l’énergie paralyse la moitié du pays.” Ainsi, les théâtres de Szolnok, d’Eger, de Sopron et de Bekzscsaba “resteront porte close tout l’hiver”, tout comme le théâtre Erkel de Budapest, “fermé depuis le début de novembre”.

De nombreuses municipalités réservent le même sort aux musées, “y compris dans les villes aisées de Tatabanya et de Sopron”. Les villes et les régions “ne maintiennent souvent qu’une bibliothèque en service”, à l’image de celle de Bekescsaba, “qui n’ouvre que deux samedis par mois” et dont “les antennes locales sont toutes fermées”.

Les écoles ont “supprimé” les vacances de la Toussaint, “rallongé” les congés de Noël et “baissé le chauffage pour économiser”, alors que des établissements “ont été fermés et regroupés dans un seul bâtiment à Veszprem et Kecskemet”. Les universités “organiseront les partiels de décembre en ligne ou dans des lycées”. L’explosion des prix de l’énergie entraîne également la “fermeture de 366 agences postales”, de “10 % des kormanyablak (lieu où l’on règle ses formalités administratives) et de “64 des 141 piscines publiques du territoire”, énumère Telex.

Du jamais-vu, sauf pendant la pandémie

À Szeged, les bains thermaux Anna “ne rouvriront qu’au printemps” et les réputés thermes troglodytiques de Miskolctapolca ont été “sauvés de la fermeture par des entrepreneurs locaux du secteur touristique”. Le football n’est pas épargné. Le stade du Budapest Honvéd ferme pendant la saison froide, tout comme ceux des clubs de Debrecen et Szekesfehervar, “chauffés ce qu’il faut pour que les canalisations ne gèlent pas”. Enfin, la mythique pâtisserie Hauer de Budapest, le très prisé hôtel Lover de Sopron et le Danubius Hungaria, le plus grand hôtel du pays, “ont aussi cessé provisoirement leur activité” en raison de la situation énergétique.

“Depuis l’introduction du gaz et de l’électricité, jamais autant d’établissements n’ont fermé en même temps en Hongrie, excepté pendant la pandémie de Covid-19”, commente Telex. Si cette tendance “touche plus durement la province que Budapest”, nombre d’entrepreneurs “ont probablement baissé le rideau pour de bon” et “il est bien possible qu’une partie des bâtiments publics ne rouvrira pas à cause de la récession qui s’annonce”, affirme le site.

 

 

courrierinternational

pixabay

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *